Le papillon d’Amazonie

 Au Pérou, après deux mois de contestations et de violences qui viennent de causer 34 morts (chiffre officiel), les minorités indiennes vont faire céder le gouvernement du Président Garcia (centre-droit), en l’obligeant à respecter, protéger et défendre la forêt amazonienne, soit 60% de la superficie du pays. La « selva » péruvienne perd chaque heure l’équivalent d’un terrain de foot au profit des compagnies pétrolières et autres industries minières, soutenues par le gouvernement.

Le Premier ministre, Yehude Simon, dont les Indiens réclament la démission, vient, en effet, de proposer l’abrogation des décrets-lois sur les ressources de cette région.

L’avenir de chacun de nous est directement concerné par cet enjeu. L’Amazonie, poumon de la planète, constituant une réserve d’oxygène, de faune, de flore et de plantes médicinales, indispensable à l’équilibre climatique mondial. Un arbre abattu, un papillon de moins au fin fond de l’Amazonie et c’est notre vie qui sera bientôt menacée comme l’est déjà celle des 400 000 Indiens, répartis en 65 ethnies, qui constituent la minorité indienne de l’Amazonie péruvienne. Le gouvernement Garcia  sortira affaibli de cette crise. (jpjl)

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J’ai pris ces photos dans les années 90, près de Tingo Maria,  durant la "guerre" menée alors contre les narco-trafiquants qui exploitaient déjà la forêt amazonienne en déboisant des surfaces immenses pour planter de la Coca. Le militaire qui sort de l’hélicoptère est le Général Juan Raul Zarate, alors Commandant Général de la lutte anti-drogue (DEA). (jpj)